Sonia Hélie (IUJD)
13 octobre 2021, 12h00 à 13h00 (webdiffusion)
Résumé :
Récemment, le rapport Laurent faisait ressortir l’importance d’assurer à chaque enfant une famille pour la vie et la nécessité de lui offrir une stabilité sur une base permanente. Depuis 2008, l’Évaluation d’impacts de la LPJ (ÉLPJ) est réalisée périodiquement pour étudier la stabilité et la permanence assurées aux enfants placés. Cette présentation porte sur les résultats quantitatifs de l’ÉLPJ-3, qui documente la trajectoire de placement sur 9 années. Le type de permanence actualisé (réunification, adoption, tutelle, placement à majorité) et le temps nécessaire pour l’atteindre seront décrits. Ensuite la réunification et les facteurs associés à son maintien seront présentés et discutés.
Isabelle F.-Dufour (Université Laval)
16 novembre 2021, 12h00 à 13h00 (webdiffusion)
Résumé:
Les études sur le désistement assisté (DA) visent à comprendre comment les intervenants peuvent faciliter, accélérer ou soutenir le processus de désistement du crime (cesser de commettre des délits pour (re)devenir citoyen). Le DA fait autant référence aux interventions offertes par les acteurs du milieu communautaire (mentors, ex-contrevenants, etc.) et ceux du système de justice pénale pour adolescents ou adultes (délégués jeunesse, agents de probation, etc.). La communication visera à présenter les constats issus de quatre projets différents menés par la conférencière sur le DA afin de mieux comprendre les conséquences des interventions offertes aux jeunes. Prises ensemble, ces études soulignent la complexité des processus de désistement et les obstacles à la (ré)intégration sociale, en plus de mettre en lumière l’importance de la mobilisation de différentes sources de soutien social pour optimiser les chances de « réussite » des mesures et interventions pénales.
Véronique Noel (IUJD), Marie-Pierre Joly (IUJD), Marie-Andrée Poirier (UdeM)
18 janvier 2022, 12h00 à 13h00 (webdiffusion)
Résumé:
L’entrée en vigueur en 2009 de la Loi sur la représentation des ressources de type familial et de certaines ressources intermédiaires et sur le régime de négociation d’une entente collective les concernant (LRR) a considérablement modifié la façon de planifier et d’offrir la formation aux parents d’accueil. Depuis ce changement, aucun portrait exhaustif de la formation leur étant offerte n’a été réalisé au Québec, alors que la formation est reconnue comme un enjeu crucial par les acteurs concernés (Commission spéciale sur les droits des enfants et la protection de la jeunesse, 2021). Face à ce constat, un projet partenarial a été réalisé avec deux associations représentatives de familles d’accueil (FFARIQ et ADREQ), afin de notamment documenter la situation. Cette conférence-midi présente certains résultats de ce projet. Un portrait provincial de la formation offerte aux parents d’accueil de 2018 à 2020 sera d’abord présenté. Ensuite, à partir des entrevues réalisées auprès de représentants des associations de parents d’accueil (n=13) et de représentants des CISSS et des CIUSSS du Québec (n=16), une analyse des forces et défis de l’offre de formation et de la structure en place sera réalisée. Enfin, des pistes d’action seront proposées afin d’assurer une meilleure réponse aux besoins de formation des parents d’accueil.
Sébastien Monette (CCSMTL)
15 février 2022, 12h00 à 13h00 (webdiffusion)
Résumé:
Le terme « troubles de l’attachement » fait habituellement référence au trouble réactionnel de l’attachement (TRA) et au trouble de désinhibition du contact social (TDCS), deux entités diagnostiques regroupées dans la section « troubles liés à des traumatismes ou facteurs de stress » du DSM-5. Bien que ces diagnostics soient fréquents chez les enfants suivis par les services de protection de la jeunesse, ils sont parmi les moins étudiés du DSM-5. Cette présentation vise: à sensibiliser les intervenants aux troubles de l’attachement (bref historique, définition/critère Dx, prévalence estimée, controverses associées au domaine, etc.), à distinguer les troubles de l’attachement vs. les catégories d’attachement insécure-désorganisé et à repérer les signes cliniques des troubles de l’attachement.
Julien Desautels (ULaval)
13 avril 2022, 12h00 à 13h00 (webdiffusion)
Résumé:
Les programmes d’intervention familiale intensive, élaborés afin de prévenir le placement d’urgence des jeunes en milieu substitut, offrent une intervention ajustée aux profils cliniques des familles et ciblent à la fois l’urgence de la situation de crise et les facteurs psychosociaux en cause dans l’émergence et le maintien des difficultés. Plusieurs méta-analyses ont démontré l’efficacité de ce type de programmes. Toutefois, la compréhension de leur efficacité demeure toujours lacunaire, notamment en raison de l’hétérogénéité des difficultés présentées par les familles. Cette présentation porte sur les résultats d’une étude visant à identifier des profils cliniques de familles ayant bénéficié du programme Crise-Ado-Famille-Enfance (CAFE) et à examiner l’évolution des familles présentant des profils cliniques distincts.
Élodie Marion (UdeM)
11 mai 2022, 12h00 à 13h00 (webdiffusion)
Résumé:
Plusieurs études récentes démontrent l’importance de s’attarder à l’actualisation des mécanismes de soutien à la réussite scolaire et éducative des jeunes en situation de placement en vertu de la Loi sur la protection de la jeunesse. De ce fait, cette conférence-midi présentera les expériences scolaires d’une cinquantaine d’adolescents en situation de placement. Plus précisément, les parcours et expériences scolaires de ces jeunes, de leur point de vue, seront décrits puis l’articulation entre le processus de prise en charge et la situation de placement et différentes facettes de leur expérience scolaire seront mis en lumière. Pour terminer, diverses pistes de réflexion seront proposées autour de la question de l’accompagnement des jeunes en situation de placement par les intervenants psychosociaux en vue de favoriser leur bien-être à l'école et leur réussite éducative.
Sarah Dufour (UdeM), Chantal Lavergne (IUJD) et Lorraine Derocher
15 juin 2022, 12h00 à 13h00 (webdiffusion)
Résumé:
L’intervention en protection de la jeunesse auprès d’une communauté fermée ou d’un groupe sectaire est rare, mais particulièrement déroutante, complexe et risquée. Les résultats déjà obtenus par une approche interventionniste s’avèrent non-concluants. La recherche évalue la manière dont une approche novatrice, dite compréhensive (Derocher, 2018), a été mobilisée en protection de la jeunesse auprès de ce qui s’apparente à un groupe religieux fermé. Des entrevues avec 19 acteurs-clés permettent de décrire l’actualisation de l’approche, d’identifier les entraves et facilitateurs à son utilisation et ses effets perçus. Le vécu expérientiel des intervenantes est aussi exploré. Des recommandations sont proposées.
Geneviève Pagé (UQO) et Beatrice Decaluwe (ULaval) [REPORTÉE]
Résumé:
Au Québec, la majorité des adoptions locales résultent de l’implication de la Direction de la protection de la jeunesse. Au cours de leur vie, les jeunes adoptés doivent apprendre à composer avec leur histoire, marquée d’adversité. Pour plusieurs, l’adolescence est une période charnière durant laquelle débute l’exploration de leur histoire adoptive. À travers une entrevue semi-dirigée auprès de jeunes adoptés âgés entre 14 et 25 ans, notre étude a permis de documenter leur degré d’aisance à parler de leur adoption, les émotions associées à leur histoire adoptive et l’impact perçu de l’adoption dans leur vie. Alors que la majorité des jeunes sont curieux et intéressés d’avoir certaines informations, certains vivent des émotions négatives et difficiles à cet égard. Ils ont peu tendance à partager leur vécu, et ce, même à leurs parents adoptifs. Cette conférence visera à décrire les questionnements identitaires des jeunes adoptés via le programme Banque-mixte et les défis qu’ils rencontrent à l’adolescence et au début de l’âge adulte. L’impact des pairs et des médias sociaux sera aussi discuté.
Inscription: à venir à l'automne 2022
PDF de la conférence
15 décembre 2021
Résumé:
Qu’ils vivent en famille d’accueil ou en foyer, la plupart des adolescents relevant de la protection de l’enfance, comme tous ceux de leur âge, ont accès à des dispositifs connectés. Alors que les mesures de placement cherchent à séparer les lieux de vie pour leur permettre de se construire à distance d’un milieu familial considéré comme inadapté, le smartphone constitue un cordon relationnel, qu’ils peuvent gérer de manière autonome. Quels usages en font-ils ? Comment les professionnels prennent place dans l’espace socionumérique ? Avec quel rôle ?
S’appuyant sur le contexte français, il s’agira de comprendre les potentialités adossées aux usages juvéniles et familiaux des dispositifs socionumériques en termes de droits, de liens, de protection et de mettre en exergue les défis auxquels sont confrontés les professionnels pour accompagner ces usages.
Conférencière : Émilie Potin - Sociologue - Maîtresse de conférence
ATTESTATION DE PARTICIPATION
Des attestations de participation seront émises pour cette activité. Veuillez vous assurer de vous connecter avec le lien qui vous est envoyé par courriel à la suite de votre inscription, de vous inscrire en utilisant votre nom complet et d'assister à toute la conférence.
Les employés du CCSMTL qui souhaitent faire reconnaître cette formation sont invités à faire parvenir le formulaire de demande de formation individuelle au Bureau de formation. Pour plus de détails, veuillez vous adresser à votre chef.
Dernière mise à jour: 2022-06-20