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Quinze années d'application de l'Entente multisectorielle relative aux enfants victimes: évaluation, pistes d'action et transfert de connaissance

14 mars 2023

Par Marc Alain, professeur, département de psychoéducation, UQTR 

Résumé

Vingt ans plus tard, on observe généralement que, lorsque déclenchés, les mécanismes prévus par l’Entente multisectorielle (EM) se mettent en branle rapidement pour les représentants de la DPJ, de la police et du DPCP. En d’autres termes, et nos travaux le montrent bien, la collaboration initiale est efficace et les choses s’enclenchent en général assez rondement. Par contre, ces trois mêmes groupes d’acteurs finissent rapidement par retourner à leurs mandats et missions respectifs, sans que l’on ne soit en mesure d’établir ce qui se passe concrètement, ni pour le mieux-être des enfants et leurs proches non-abuseurs, ni même pour les résultats des procédures judiciaires à l’endroit des présumés auteurs des gestes. Ces difficultés, mises en relief par nos travaux de recherche, ont constitué le nœud des préoccupations exprimées par les personnes, organisations et ministères que nous avons rencontrés.  

À l’heure actuelle, l’EM a besoin de faire l’objet de réflexions quant à son statut en tant que protocole n’ayant pas force de loi. Elle a également besoin de balises quant aux critères de rétention et de compromission des signalements pour lesquels elle est déclenchée. Une fois que de telles réflexions se seront amorcées, l’actualisation des termes de l’EM pourra alors faire l’objet de formations et de mises à niveau de tous les intervenants ayant à s’y impliquer de près (DPJ, police et DPCP) ou de plus loin (milieux scolaires et milieux de garde). 

PDF de la conférence